Le vin n’est pas vain
Entres Amis : Syrah CO2 40% (10 Hl/Hect)- grenache/cinsault 60% (25Hl/Hect)
Un vin facile, immédiatement sur des fruits vifs avec de la fraîcheur, presque mentholé. Il tient très bien l’ouverture et se déploiera sans complexe sur plusieurs jours après débouchage.
Une dominante de syrah en macération carbonique (dominante de début de bouche pour ce qui est des deux premières années).
Puis grenache/cinsault en traditionnel pour la longueur, la complexité et le futur de cette entrée de gamme qui se projette facilement sur trois ou quatre années.
Terre rouge : Solaire sur des notes de fruits rouges réglissées, de la longueur avec des tanins aboutis. Dominante de grenache syrah 20 hL/hect en cuvaison traditionnelle, du carignan 15 hL/Hect et une pointe de mourvédre 15hL/Hect.
Un classique Saint-Chinian version Gabelas, de la fraîcheur et du vif donc. Toujours mis en vente avec deux-trois années de garde, il se conservera à loisirs sur plus de dix années.
Le cochon d’Épicure : dit: “le vin qui se sulfite à lui même“.
Un tiers grenache/cinsault/carignan. 20Hl/Hect
C’est notre cuvée « identitaire »,depuis 2013 car uniquement composée de cépages languedociens qui longtemps décriées sont ici mis à l’honneur dans cette cuvée sans souffre ajouté.
C’est un vin légèrement structuré, avec une jolie complexité aromatique bien définie, faite du compromis entre aromatique fermentaire de cépage et de terroir qui vient avec l’âge.
Ce breuvage est « une croisée des chemins » encouragé par l’évolutivité des vins peu protégés. D’une grande proximité avec le raisin dont il est issu.
Là est toute notre attention, intention…
Juliette : Une belle syrah 15hL/Hect associée au sombre mais réjouissant mourvèdre, on peut y trouver une pointe de grenache.
Un élevage en barrique de 12 mois pour un vin puissant et complexe, gastronomique avant tout.
Ici l’on cherche l’amplitude et l’élégance mais toujours fidèle au fruit originel. Il faut que ça croque sous la dent en un festival de saveurs.
Cuvée mise à la garde durant 7 années avant commercialisation. Elle en a un potentiel 20.
Karimour : Ici le sujet est bien le mourvèdre bien qu’associé au carignan. Petit rendement oblige 15hL/Hect.
Vin élevé en vieux demi-muid pendant 16 mois afin de rendre grâce aux tanins des plus volumineux.
Breuvage d’une longueur exceptionnelle, dont la diversité des aromatiques met en lumière la finesse de nos perceptions organoleptiques.
De l’orange amère aux épices, sur fond de toréfaction. S’il y a des notes de vanilles fraîches, pas d’inquiétude ce sont celles du mourvèdre.
Folies Bergére : Dernière-née du domaine, première cuvée en 2020 (année de l’entrée au Panthéon de Josephine Baker) .
Un carignan hors d’age pour une production de 10 hL/Hect, une maturité au plus juste. Idem pour le mourvèdre. Enfin, une pointe de cinsault avec des baies juteuses (25 hL/Hect) .
Nous avons cherché l’amplitude des tanins ainsi que le soyeux d’un vin gastronome malgré un élevage court de 6 mois en demi-muid. Mais surtout nous n’avons pas voulu occulter la fraîcheur de nos fruits et leur complexité, encore plus quand ils se livrent sans retenue.
Donc une cuvée impérativement sans souffre, sinon rendez-vous dans cinq années les jolies fruits envolés.
Il nous plait d’envisager, à travers ce vin, l’intention de nos prédécesseurs, sélectionnant des pépins, la saveurs des tanins, la finesse des arômes (ici rose et violette).
Justin‘tite goutte : Des grenaches gris ou blanc accompagnés de clairette et macabeo. Petit rendement 30hL/Hect pour une maturité parfaite.
Un petit sauvage, qui se tient droit dans ses bottes : pressurage sans protection puis débourbage à froid, ensuite direct en barrique pour une année complète de fermentation.
Résultat : des saveurs complexes, grosse structure avec des amers et une belle acidité, un fond de bouche sapide. Aussi long que large, bref l’antithèse du soda vinif technique.
Vin de garde qui s’élargira sur le gras pendant les trois premières années puis reprise de la minéralité sur celles qui suivent, dû au travail des lies qui n’ont pas été retirées (petit dépôt obligatoire).
José : A la suite des vins oranges et autres blouges (mélange de raisin blanc et rouge). Nous avons le plaisir de vous présenter le José.
Nous sommes plusieurs vignerons à essayer de laver la spoliation de l’agro-industrie qui a fait émerger le rosé autour des piscines huileuses.
Ici le raisin est à l’honneur, les baies nous proposent des aromatiques fraîches par le pressurage direct d’un joli mourvédre 15hL/Hect. Couvert au CO2 “maison” produit par la cuve de syrah carbonique de début de vendange. Qui a le double avantage de compléter les populations de levures, ici présentes sous forme de spores.
L’autre moitié est composée d’une saignée de syrah aprés 24H de macération. Elle apportera une légère teinte mauve et une aromatique complémentaire.
Le tout vinifié sur lies pendant un an. Levures autochtones – mais pas de course.
Trame de fond sur les amers pamplemousses (ironie du sort), confiture de fraise pour l’aromatique principale.
José de garde va évoluer au fil des lies embarquées dans la bouteille, attention aux bonnes surprises pour les cinq prochaines années.
Enfin pour conclure.
Le bib Marceau : ou la synthèse du millésime en cours. Des fois couplé avec le précédent, plus et affinités.
Ce sont les mêmes raisins que pour les cuvées bouteilles à la différence qu’il n’y a pas d’objectif particulier à part de vous régaler.
Dans la distribution des jus il y a quelques tendances comme une belle part de cinsault et de macération carbonique de syrah. Mais pour le reste c’est roulette russe.
Un bib qualité bouteille en réalité.
Aussi un outil de cave pour gagner en précision sur le reste de la gamme qui pourra être au plus juste de notre vision vinaire, à travers les divers millésimes.
Tamponner les contraintes de l’environnement pour mieux satisfaire nos contemporains ; ce pourrait être le résumé du travail de paysan.